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La RDC déplore que l'ONU ne parle pas de "génocide" par le M23

La RDC estime que l'ONU "aurait pu" qualifier les violations perpétrées par le M23 dans l'est de son territoire en "génocide". "Les crimes massifs et systématiques sont commis par le Rwanda et ses supplétifs", a affirmé mardi à Genève un de ses ministres.

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News ATS, Keystone-ATS
09 sept. 2025, 14:00
Les autorités congolaises estiment que le rapport de l'ONU ne va pas aller assez loin dans les crimes reprochés au M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) (archives). KEYSTONE/AP/BRIAN INGANGA
Les autorités congolaises estiment que le rapport de l'ONU ne va pas aller assez loin dans les crimes reprochés au M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) (archives). KEYSTONE/AP/BRIAN INGANGA © KEYSTONE

Dans un rapport publié vendredi dernier, la mission d'établissement des faits du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme accusait le M23 de crimes contre l'humanité. L'armée congolaise et ses alliés se voyaient eux reprocher des actes équivalant à des crimes de guerre.

Près de 300 Congolais ont été encore "sauvagement massacrés" en juillet dans le territoire du Rutshuru, a affirmé devant le Conseil des droits de l'homme le ministre des droits humains Samuel Mbemba. "Ceci porte les germes d'un ciblage ethnique, point central du génocide au regard du droit international", a-t-il ajouté.

Il déplore "une gouvernance par crimes" du M23 depuis que le groupe a largement investi le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Comme ces forces ne se sont pas retirées, les autorités congolaises demandent le lancement de la commission d'enquête internationale prévue par le Conseil des droits de l'homme.

Mais la crise de liquidités à l'ONU met en danger l'application de la résolution votée il y a quelques mois. Le Haut-Commissariat a appelé les Etats membres à financer la commission d'enquête pour qu'elle puisse être opérationnelle rapidement.

Soutien aux milices en cause

Le rapport des enquêteurs onusiens affirme que le M23 a perpétré des exécutions sommaires, de la torture, des disparitions et des recrutements forcés contre toute personne considérée comme s'opposant à lui ou comme une menace. L'armée et ses alliés comme les milices Wazalendo se sont vu reprocher des violences sexuelles, surtout des viols contre des femmes, des pillages et des exécutions délibérées de civils.

Le rapport de l'ONU confirme que "le conflit dans l'Est de la RDC est un conflit armé international, avec la présence des troupes armées rwandaises", a affirmé de son côté le ministre congolais de la justice Guillaume Nguefa. Mais le Rwanda a nié "piloter" ou "contrôler" le M23 ou tout autre groupe armé.

Kinshasa, qui avait envoyé pas moins de quatre membres du gouvernement à la réunion devant le Conseil, promet de prendre "toutes les mesures nécessaires" contre tout membre de l'armée congolaise qui se compromettrait. Y compris par des poursuites judiciaires.

Face aux appels mardi du Haut commissaire Volker Türk à ne plus soutenir les Wazalendo, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a lui affirmé que ces milices sont un groupe d'autodéfense lancé pour protéger les citoyens face aux "massacres". Les violences en début d'année dans l'est de la RDC ont fait des milliers de victimes. Un million de personnes au total ont été déplacées.

News ATS
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