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"Bloquons tout": une profusion d'actions mais pas de paralysie

De nombreuses actions, mais sans perturbation majeure, avaient lieu mercredi matin à l'occasion d'un appel lancé sur les réseaux sociaux à bloquer la France. Cette journée s'inscrit dans un contexte d'incertitude politique en attendant un nouveau gouvernement.

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News ATS, Keystone-ATS
10 sept. 2025, 18:14
/ Màj. le 10 sept. 2025 à 18:20
Les actions de blocage annoncées pour mercredi sont restées relativement limitées en matinée. KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Les actions de blocage annoncées pour mercredi sont restées relativement limitées en matinée. KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO © KEYSTONE

Après les actions et rassemblements de la matinée - 430 actions ayant regroupé jusqu'à 29.000 participants selon les autorités -, plusieurs manifestations se sont déroulées dans l'après-midi dans le cadre de cet appel à la mobilisation atypique, né sur les messageries et les réseaux sociaux et aux revendications très variées.

A Paris, ils sont encore des milliers place de la République et place des Fêtes en milieu d'après-midi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Je voudrais qu'il y ait une meilleure répartition de l'argent et aussi que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses qui semblent parfois indécentes", a expliqué à La Rochelle Christian, 59 ans et travailleur dans le service enfance-jeunesse d'une collectivité locale.

Outre le volet social, les manifestants pointaient également un déni démocratique: "Les politiques n'écoutent pas les urnes", a déploré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture.

Les manifestants étaient 6.000 à Bordeaux, un chiffre plutôt conséquent pour cette ville, 5.000 à Brest, 4.900 à Strasbourg, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans, selon les préfectures.

Immeuble en flammes

A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face à face parfois tendus avec les forces de l'ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République.

Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d'un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet.

Cette mobilisation, lancée par des citoyens sur les réseaux sociaux et qui rappelle le mouvement des "Gilets jaunes" il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.

"Je n'en attends rien: c'est le même bord politique, la succession", a déploré à Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève.

"La nomination de Sébastien Lecornu est un mauvais signal qui risque de reproduire les mêmes causes produisant les mêmes effet (et) conduire à une nouvelle dissolution", a redouté en manifestation la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian.

M. Lecornu a lui promis "des ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme".

Quelques incidents ont émaillé sporadiquement les rassemblements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.

A Toulouse, une confrontation a éclaté entre de jeunes manifestants, parfois équipés de masques à gaz, lunettes de ski ou de natation, et les forces de l'ordre.

Centre commercial fermé

En milieu d'après-midi, 203 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l'Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13H00.

Dans un communiqué, le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté "depuis ce matin d'apparents actes de brutalité commis des forces de l'ordre contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux" et invité les journalistes "violentés" à se faire connaître.

En raison de "mesures de sécurité demandées par la préfecture de police", aucun métro ni train ne marquait l'arrêt dans les stations de Châtelet-les-Halles, et son centre commercial - le plus fréquenté d'Europe selon la direction du site - a fermé ses portes après des appels aux pillages sur les réseaux sociaux.

Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations.

Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes tandis que le musée d'Orsay restait lui complètement fermé.

Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l'Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées dans plusieurs villes.

Après cette première journée de mobilisations citoyennes, soutenue seulement par la CGT et FO, l'intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre.

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