"Un bon point de pris, même si on en aurait aimé plus" : Didier Tholot après LS-Sion
Le FC Sion était bien parti avant de se faire rejoindre par le Lausanne-Sport dimanche à la Tuilière. L'histoire de ce derby peut faire naître des regrets, même si les Sédunois se contentent globalement du point récolté.

Le FC Sion aurait difficilement pu rêver d'un meilleur départ que celui vécu dimanche après-midi à la Tuilière. Le quart d'heure de jeu n'était en effet pas encore atteint que Nivokazi (7ème) et Berdayes (11ème) avaient déjà frappé pour donner deux longueurs d'avance aux visiteurs. Un avantage que les hommes de Didier Tholot ne sont malheureusement pas parvenus à conserver suffisamment longtemps. Au final, le match nul 2-2 "concédé" face au Lausanne-Sport relève d'une certaine logique.
L'entraîneur sédunois ne s'y est d'ailleurs pas trompé au moment de livrer son analyse de la rencontre, dans les catacombes du stade de la Tuilière. "Nous prenons un bon point sur un terrain où il n'est jamais facile de venir jouer, contre une équipe qui sort d'une rencontre européenne. On aurait évidemment aimé en prendre plus, surtout à 2-0 ou lorsque le 3ème but nous est refusé pour pas grand-chose. Le seul regret que j'ai, c'est qu'on ne parvienne pas à "durer" plus longtemps lorsqu'on mène au score. Sinon, j'aime ce qu'on produit depuis le match contre Saint-Gall. C'est encourageant pour la suite."
Des regrets variés
Le constat dressé par le technicien tricolore était unanimement partagé par l'ensemble des joueurs passés par la case interview après le coup de sifflet final. En résume : un point dont on se satisfait, malgré quelques regrets. Théo Berdayes est aussi amer contre ce troisième but refusé à Chouaref à la 23ème. "Il est hors-jeu pour un orteil et ça change le cours du match." Numa Lavanchy peste lui plutôt sur la réduction du score vaudoise, venue d'un centre de Fofana à la 20ème. "On le prend trop tôt, il vient de nulle part et il permet à Lausanne d'y croire à nouveau. Sans ce but, nous aurions eu de grandes chances de gagner."
En se retrouvant très vite avec un double avantage au tableau d'affichage, le FC Sion s'est peut-être retrouvé dans une position paradoxale. Devant-il poursuivre sur sa dynamique, continuer à attaquer quitte à se découvrir ou, au contraire, s'appliquer à resserrer les boulons derrière? "Ce qu'il fallait, c'était jouer intelligemment", répond Kreshnik Hajrizi. "Après le 2-0, être mieux organisés nous aurait fait du bien. Marquer deux fois, ce n'est pas facile. On l'a fait en produisant un bon jeu, mais il nous a manqué un détail : celui qui nous aurait permis de tenir ce score."
Un feu d'artifice qui a éteint le derby
Si la première période s'est disputée à haute intensité, les deux équipes attaquant chacune à leur tour, la deuxième a épousé un autre scénario. Le rythme a cruellement manqué, d'un côté comme de l'autre. Comme si le feu d'artifice allumé par les supporters sédunois et ayant provoqué une longue interruption du jeu avait définitivement tué ce derby. "Si je vous dis que c'est le cas, je risque de me faire attaquer", se marre Kreshnik Hajrizi. "Plus sérieusement, c'est vrai que ça a calmé tout ce qu'on avait bien fait jusque-là." Également interrogé à ce propos, Didier Tholot admet que "ça a tué le rythme général du match." L'entraîneur sédunois ne cherche toutefois pas à jeter la pierre au kop visiteur. "Cela fait partie du football. Il est aussi important que les fans se manifestent. On ne va en tout cas pas trouver d'excuses avec ça."

Des excuses, les Sédunois n'en cherchent de toute manière aucune après ce derby qui leur a permis de garder leurs distances avec leur adversaire du jour et de rester dans la moitié supérieure du classement. "Nous ne sommes qu'à trois points de la 2ème place", concluent d'ailleurs d'une même voix le défenseur kosovar et le coach français. Si le surprenant FC Thoune a creusé l'écart en tête, tout est en effet très serré derrière à l'heure de la trêve internationale. Cinquième, le FC Sion a deux semaines devant lui pour préparer la réception du FC Zurich, le dimanche 23 novembre à Tourbillon.
