Stéphane Sarni et les M21 du FC Sion repartent de zéro : "C'est un nouveau cycle qui démarre"
Le championnat de 1re ligue propose ce week-end le second derby valaisan de la saison. Les moins de 21 ans du FC Sion "reçoivent" Naters samedi à Savièse (15h). Une jeune garde sédunoise qui a ouvert un nouveau chapitre cet été, mais qui sera toujours dirigée par Stéphane Sarni.
La chanson se répète d'été en été pour Stéphane Sarni et les moins de 21 ans du FC Sion. De nombreux départs pour autant – voire plus – d'arrivées. Mais une chose n'a, en revanche, pas changé au fil des exercices : la présence du Valaisan à la tête de l'équipe. "J’entame cette année ma quatrième saison consécutive", explique-t-il. "À vrai dire, je prends de plus en plus de plaisir à entraîner cette équipe. Égoïstement, côtoyer cette jeune génération est très enrichissante pour mon évolution personnelle. Nous devons toujours nous adapter à la situation, aux joueurs que nous avons en face de nous. Cela demande beaucoup d'énergie, mais c'est notre rôle."
Un effectif remanié à plus de 80%
Cette saison, plus que les autres, le contingent de l'équipe a enregistré de nombreux départs et d'arrivées. "Nous étions arrivés à la fin d'un cycle la saison dernière. Une bonne partie n'avait plus l'âge pour être avec nous, tandis que d'autres n'ont pas vu leur contrat être renouvelé par le club. Une nouvelle génération est arrivée à la place, qui est d'ailleurs très, très jeune. Rajoutez à cela des joueurs venus de l'étranger. Cela va forcément demander du temps, on le sait d'avance, mais c'est à nous de prendre ce temps nécessaire pour les faire progresser et adhérer à ce projet", explique Stéphane Sarni. En plus des joueurs qui ont définitivement quitté le Valais, plusieurs jeunes ont été prêtés à des clubs de Challenge League. Des mouvements qui récompensent indirectement le travail effectué par le staff valaisan ces dernières années.
La 1re ligue, la division parfaite ?
C'est donc avec un nouveau visage que les moins de 21 ans du FC Sion ont lancé leur saison 2025/2026. Alors que l'on pouvait imaginer des Sédunois ambitieux, visant la promotion à l'étage supérieur, Stéphane Sarni, lui, se contente volontiers de la 1re ligue. "À mon avis, cette division correspond tout à fait aux besoins de ces jeunes joueurs. Le niveau est de qualité. Il faut se rendre compte, qu'avec ce changement de cycle, ces jeunes entrent pour la première fois dans le monde du football d'adulte. Les propulser en Promotion League n'aurait pas beaucoup de sens et la marche pourrait être trop haute".
Avec deux défaites, un nul et une victoire, le bilan n'est pour l'instant pas très réjouissant après un mois de compétition. Mais le Valaisan insiste, l'objectif ne se trouve pas uniquement dans le résultat final.
Un changement aussi à la gouvernance
En plus des nouveaux joueurs, Stéphane Sarni a dû se familiariser avec une nouvelle tête au-dessus de lui. Celle de Christophe Moulin, nommé directeur du football cet été à la place de Pablo Iglesias. "Comme avec nos joueurs de la saison dernière, c'était tout simplement la fin d'un cycle. Au niveau du fonctionnement des M21, rien n'a changé. Nous sommes toujours en étroite collaboration avec le staff de la première équipe pour qu'il y ait un gain de temps maximal. C'est important de parler la même langue, celle du football, afin d'éviter tout malentendu."
En contact donc régulier avec Christophe Moulin et le staff de Didier Tholot, Stéphane Sarni se réjouit de la progression des jeunes joueurs, qui, pour certains, ont même déjà eu droit à quelques convocations avec la première équipe. Il se souvient notamment du 22 mai 2025, date à laquelle trois de ses protégés ont connu leur première dans le monde des professionnels sur la pelouse du FC Winterthour (Rayan Stoll, Adrien Llukes et Maxime Dubosson). "Au-delà de la fierté, c'est une satisfaction. Surtout que sur ce match-là, ils n'ont pas semblé être dépassés par le niveau de jeu ou l'intensité. Ensuite, notre souhait est qu'il y ait de plus en plus de jeunes Valaisans avec la première équipe du FC Sion, disons à moyen terme, pour ne pas dire à court terme", poursuit-il.