Le FC Sion a des ressources mentales, mais il doit veiller à ne pas en abuser
La trêve internationale terminée, le FC Sion retrouve le championnat ce week-end. Il prend à nouveau la route pour un déplacement sur le terrain de GC dimanche (14h00). Un match lors duquel il devra éviter de se mettre seul en difficultés pour confirmer sa bonne dynamique à l'extérieur.

Le FC Sion a bien travaillé durant la pause internationale. Parole de son entraîneur Didier Tholot ce vendredi en milieu de journée à Riddes. À l'exception de Théo Bouchlarhem, suspendu, le technicien tricolore devrait disposer d'un groupe au complet pour le déplacement sur le terrain de GC dimanche à 14h00. Seule la présence de Benjamin Kololli demeure accompagnée d'un point d'interrogation. Le Chablaisien est toujours embêté par des douleurs au mollet. "Il a souvent été gêné à ce niveau-là durant sa carrière. Ce n'est pas une grosse blessure. Juste un petit souci que nous devons bien gérer."
Une trêve sereine grâce au point ramené de Lucerne
Comme Jan Kronig quelques minutes après lui, le coach sédunois se présente souriant devant la presse. Signe de la sérénité dans laquelle les Valaisans ont vécu ces deux dernières semaines de trêve. L'ambiance aurait certainement été plus pesante si Liam Chipperfield n'avait pas permis à son équipe, réduite à dix contre onze, d'arracher sur le fil un nul qui semblait inespéré il y a quinze jours à Lucerne. "Ramener ce point était très important", ont tour à tour affirmé les deux hommes. "Une défaite aurait été difficile à digérer sans possibilité de rejouer quelques jours plus tard."
Si la cote du partage de l'enjeu devait être particulièrement élevée chez les bookmakers à la 77ème, au moment où Théo Bouchlarhem était sévèrement expulsé alors que les Lucernois menaient 3-1, Didier Tholot l'affirme : "Après avoir revu le match à la vidéo, nous ne méritions pas de repartir sans rien." Un constat que partage, également, Jan Kronig. "Déjà à la mi-temps, ils menaient 2-0 sans qu'on comprenne pourquoi. Notre performance était bonne. En fin de match, comme à plusieurs reprises déjà, nous avons montré que nous avions la bonne mentalité. Nous n'avons rien lâché et nous avons été récompensés."
Le mental côté pile, les errements côté face
Le scénario vécu en Suisse centrale rappelle celui du premier déplacement du FC Sion au Letzigrund cette saison. Face à Zurich lors de première journée, les Sédunois étaient menés 0-2 jusqu'à la 81ème avant de retourner la rencontre pour s'imposer 3-2. S'il convient évidemment de saluer les ressources et la capacité de la formation sédunoise à inverser le cours de situations particulièrement mal emmanchées, il ne faut pas non plus négliger les errements qui la conduisent dans celles-ci. Didier Tholot en est bien conscient. "À Lucerne, nous prenons un but sur coup de pied arrêté alors que nous ne sommes pas en danger. Le deuxième part d'une touche en notre faveur et sur le troisième, il n'y a même pas d'action, juste un long ballon. Nous devons arrêter de nous mettre en difficultés tout seuls, notamment en nous montrant plus tueurs sur les situations que l'on se procure."
À Lucerne, le salut du FC Sion est venu d'une tête de Winsley Boteli et de cette frappe de Liam Chipperfield. Deux hommes sortis du banc, qui n'ont pas eu beaucoup de temps de jeu depuis le début de la saison, mais qui ont confirmé en réalisant de bonnes prestations durant la trêve internationale. Boteli a marqué avec l'équipe de Suisse M20 avant de rejoindre Chipperfield dans la sélection M21. Ce dernier a disputé deux matches complets et fait trembler les filets mardi aux Iles Féroé. De quoi donner des idées à Didier Tholot? "Voir que nos internationaux performent est toujours une bonne chose. Après, nous devons tenir compte de l'équilibre de l'équipe, entre jeunes joueurs et éléments plus expérimentés. Ce qui est sûr, c'est que je ne condamne personne et que personne n'est à l'abris de se retrouver sur le banc ou en tribunes. L'émulation est aussi saine qu'importante au sein du groupe."
Hajrizi intraitable face à Gyökeres et Isak
Si Ilyas Chouaref est également rentré en Valais avec deux matches pleins dans les jambes, l'international maltais n'a (logiquement) pas eu autant de réussite que ses deux coéquipiers. Il a concédé deux lourds revers 0-4 face aux Pays-Bas et 1-4 face à la Bosnie-Herzégovine. "Je lui ai demandé s'il était parti avec deux grosses valises", a ironisé Didier Tholot, qui n'a pas manqué de saluer la performance de Kreshnik Hajrizi avec le Kosovo. Le défenseur central a largement contribué à la victoire de son équipe en Suède (1-0) en muselant parfaitement les stars Viktor Gyökeres et Alexander Isak. "Le voir titulaire en équipe nationale alors qu'il était en manque de temps de jeu lorsqu'il est arrivé chez nous montre le travail qu'il a effectué ces derniers mois."
"Je suis très content pour lui, même si j'espère que le Kosovo ne passera pas devant la Suisse en novembre", se marre pour sa part Jan Kronig lorsqu'on lui parle de son compère de l'axe central sédunois. "C'est celui avec lequel j'ai le plus joué dans ma carrière, entre les catégories juniors à YB et ici. Nous nous connaissons parfaitement et avons des automatismes ensemble. Nous réalisons un bon début de saison en étant, pour l'instant, l'une des meilleures défenses du championnat, mais nous devons continuer. Pour jouer le haut du classement, nous devons être solides défensivement."
Trois rencontres pour regarder vers le haut
Durant la trêve, le FC Sion s'est incliné 4-1 face à Annecy lors d'un match amical tenu secret à la demande du pensionnaire de Ligue 2. "Ce résultat est à mettre entre parenthèse", indique Didier Tholot qui avait profité de l'occasion pour faire la part belle aux jeunes joueurs. "Nous n'avions pas notre défense habituelle. Après, oui, c'est vrai que nous devons faire preuve de plus de solidité que sur les derniers matches où chaque erreur s'est payée cash. Avec le déplacement à GC puis les réceptions de Thoune et Saint-Gall, nous avons devant nous un bloc de trois rencontres qui peut confirmer nos ambitions. Un bilan positif nous permettrait de travailler sur l'action plutôt que la réaction."
