Une pièce du sentier des sculptures de Nendaz saccagée à coup de hache
Incompréhension à Nendaz après le saccage d’une sculpture en bois destinée à un sentier didactique. L’artiste à l’origine de la statue dénonce sur Rhône FM un acte de vandalisme.

Le sentier des sculptures de Nendaz dédié aux contes et légendes du pays aurait dû vivre une inauguration prochaine sans embûche. Mais son installation a pris une tournure inattendue. Alors que la douzaine de pièces, qui compose ce chemin, est en train d’être posée sur la commune, une statue a été saccagée. Réalisé en bois à l’aide principalement d’une tronçonneuse et de couteaux à bois pour les finitions, le buste a été détruit à coup de hache. «Ce ne sont pas des actes d’une grande valeur artistique», ironise Nicolas Grand, l’artiste-bûcheron à l’origine des sculptures. «C’est du vandalisme», poursuit le Nendard.
Posée la semaine dernière, la statue n’a pas fait long feu. Elle a été saccagée quelques temps seulement après son installation. «Je ne sais pas précisément quand elle a été endommagée», raconte Nicolas Grand. «J’ai appris le saccage par des collègues. J’ai ensuite été vérifier par moi-même pour constater les dégâts.»
Un geste incompréhensible
Nicolas Grand a aussitôt pris sa plume pour dénoncer cet acte sur les réseaux sociaux, appelant l’auteur à revendiquer son geste. «J’avais peu d’espoir que l’auteur se manifeste mais je voulais montrer l’aberration de ce geste», explique l’artiste. Mais sa publication sur Facebook a surtout mis le feu aux poudres puisque la sculpture a une nouvelle fois été ravagée la nuit suivante. Incompréhensible. «C’est un geste difficile à interpréter. Chaque pièce se rattache aux contes et légendes du pays, et particulièrement à Nendaz. Il y a une atteinte au patrimoine et à l’œuvre de l’artiste», dénonce Nicolas Grand.
Le bûcheron nendard rappelle aussi qu’une telle sculpture nécessite des heures de travail, environ 20 heures par pièce. «Ce sont mes premières œuvres exposées dans un lieu public et l’une d’entre elles a été vandalisée», regrette Nicolas Grand. «Quand on fait une pièce artistique, on sait que ça risque de ne pas plaire à tout le monde. Mais de là à la détruire, c’est surprenant», poursuit-il. La sculpture endommagée représente un saint, en l’occurrence Saint de Siviez. Rien de polémique. «Le personnage a un caractère religieux mais ce n’est pas une pièce provocante», se défend Nicolas Grand.
L’affaire aura une suite judiciaire puisqu’une plainte pénale va être déposée par la commune de Nendaz. Quant à la statue vandalisée, elle n’a pas encore été remplacée. L’inauguration du sentier des sculptures aura lieu prochainement.