À Vaduz, le FC Sion a peut-être perdu plus qu’un match

À l’heure du coup d’envoi ce dimanche après-midi au Rheinpark, la donne était claire pour le FC Sion: il devait s’imposer pour revenir à hauteur du FC Vaduz au classement. Malheureusement, le plan des hommes de Marco Walker a volé en éclats, au contraire de celui du club de la Prinicipauté.

Des occasions manquées en première mi-temps…

Tombeurs de Bâle lundi dernier, les Liechtensteinois ont d’abord volontairement laissé l’initiative du jeu aux visiteurs en première période. Les Valaisans auraient alors pu, auraient dû en profiter pour prendre les devants mais ni Bamert, qui a vu son essai heurter la barre (8ème), ni Karlen qui a buté sur le portier Büchel (34ème), ne sont parvenus à débloquer les compteurs.

…puis le cauchemar en fin de match

Toujours au coude à coude à la pause, les deux formations sont revenues sur le terrain avec des intentions bien différentes. Alors que le FC Sion reculait peu à peu et ne parvenait plus à se montrer dangereux, le FC Vaduz mettait lui enfin le nez à la fenêtre. Et c’est finalement suite à une perte de balle naïve de Grgic dans le camp liechtensteinois que les locaux ont pu ouvrir la marque. Sur le corner consécutif au contre des hommes de Mario Frick, Simani expédiait le cuir sur la latte mais Lüchinger se montrait plus prompt que tout le monde à réagir. 1-0 donc et le début du naufrage pour le FC Sion. Trois minutes plus tard, Baltazar récoltait un deuxième avertissement et laissait donc ses coéquipiers à dix. En infériorité numérique, les Sédunois concédaient alors deux buts supplémentaires, signés à chaque fois Dejan Djokic.

«Je n’ai pas l’impression que tout le monde a conscience de la situation dans laquelle on est.»Kevin Fickentscher

Battu 3-0, le club valaisan s’enfonce dans la crise et compte désormais six points de retard sur le duo composé de son adversaire du jour et du FC Lucerne. À huit matches du terme de la saison, sa situation inquiète, ce d’autant que ses joueurs semblent profondément touchés d’un point de vue mental. À l’heure de l’interview, tant Kevin Fickentscher que Matteo Tosetti ne le cachaient pas, n’hésitant à utiliser des mots forts: «On tient d’abord le 0-0 et le moindre grain de sel fait dérailler toute la machine. C’est le résumé de notre équipe en ce moment si l’on peut dire qu’une équipe existe aujourd’hui», réagissait d’abord le gardien et capitaine du jour. «Je n’ai pas l’impression que tout le monde a conscience de la situation dans laquelle on est. Ce qui me rend le plus triste, c’est que des joueurs aiment plus le club que d’autres et cela se ressent.»

«Quand tu es dernier, tu n’as pas le droit de lâcher le match comme ça. Il faut que l’on se réveille!»Matteo Tosetti

Constat similaire pour le milieu de terrain tessinois: «On n’y est vraiment pas au niveau de la mentalité. Aujourd’hui, on voit une équipe de Vaduz qui y croit jusqu’au bout alors que de notre côté, on est stupide, on leur donne les occasions pour nous faire mal. Quand tu es dernier, tu n’as pas le droit de lâcher le match comme ça. Il faut que l’on se réveille!»

Des réactions qui traduisent le malaise qui semble s’installer dans les rangs d’une lanterne rouge toujours plus foncée. Première occasion de montrer une réaction samedi prochain du côté de Tourbillon à l’occasion de la venue du FC Zurich.

Écoutez les réactions complètes de Kevin Fickentscher et Matteo Tosetti: