Michaël Perrier: «Je veux vivre à fond cette deuxième vie qui m'a été donnée»

En football, la saison de Challenge League reprendra ce week-end… sans Michaël Perrier. Un moindre mal pour le milieu de terrain. Et pour cause : le 18 mai dernier, il était victime d’un arrêt cardiaque qui l’a plongé dans le coma durant quatre jours (voir ci-dessous). Entre la vie et la mort, le Nendard de 32 ans s’est battu pour finalement s’en sortir sans aucune séquelle.

«J’ai reçu énormément de messages de soutien et je suis convaincu que toutes ces pensées positives m’ont donné la force pour rester sur cette terre.» Michaël Perrier

Un véritable miracle que le principal intéressé explique par l’énorme soutien qu’il a reçu. Même dans le coma, il est convaincu que c’est cela qui a fait la différence. «Pour mes proches, ma famille, ma femme, ces moments ont été terrifiants. Par contre, j’ai senti leur présence. Pas que le leur d’ailleurs. J’ai reçu énormément de messages et je suis convaincu que toutes ces pensées positives m’ont donné la force pour dépasser cet obstacle et rester sur cette terre.»

Arrêt total jusqu’en septembre

Aujourd’hui, après qu’on lui a posé un défibrillateur sous-cutané, Michaël Perrier se sent bien, terriblement bien. «Mon corps va bien. C'est vrai que j'ai frôlé la mort, et après l'accident je me suis posé des questions sur mon corps. Jusque-là, je l'avais toujours vu comme une machine de guerre sans réelle limite. Mais désormais, avec ce défibrillateur, je me sens protégé. Je sais que j'ai mon parachute de secours et qu'il n'y a aucun risque qu'un autre arrêt cardiaque intervienne.»  Un risque d’autant moins grand qu'il est suivi de près. Jusqu’à début septembre, celui qui s’est établi au Bouveret a l’interdiction formelle d’effectuer la moindre activité physique. Ce délai passé, une batterie de tests établira s’il peut reprendre le sport de haut niveau.

«La question ne se pose même pas. S’il a le feu vert des médecins, Michaël se verra proposer un contrat au SLO.» Yagan Hirac, directeur sportif du Stade Lausanne Ouchy

Si cela devait être le cas, une prolongation l’attend au Stade Lausanne Ouchy (SLO). Et ce même si son contrat avec le club vaudois est arrivé à échéance le 30 juin dernier. Le directeur sportif du SLO Yagan Hirac est catégorique. «La question ne se pose même pas. S’il a le feu vert des médecins, on serait les plus heureux de pouvoir le réintégrer à l’équipe. Surtout, notre souhait est qu’il puisse rejouer au foot.»

Un homme «plus qu’heureux»

Un souhait partagé par Michaël Perrier. L’objectif primordial de l’ancien joueur du FC Sion est de retrouver les terrains. Dans cette optique, le soutien indéfectible du Stade Lausanne Ouchy le touche énormément. «C’est juste extraordinaire ! Ça prouve la confiance qu’ils ont en moi. Je veux juste les remercier en leur rendant la pareille, dès que je le pourrai.»

Conscient d’être un miraculé, bien dans sa tête, bien dans son corps, Michaël Perrier, qui deviendra papa pour la première fois dans quelques semaines, est un homme comblé. «Ça ne fait aucun doute. Je suis plus qu’heureux. Je me sens….chanceux. Mais je me sentais déjà chanceux avant l’accident. C’est certain que désormais, je vais tout faire pour exploiter cette deuxième chance. Je vais vivre à fond cette deuxième vie qui m’a été donnée.»