Les skieurs se mettent au golf (2/3): Daniel Yule
Les slalomeurs valaisans étaient présents sur les parcours de golf de Crans-Montana vendredi dernier à l’occasion du Sport Talents Charity Day. L’occasion de revenir en leur compagnie sur l’hiver écoulé et de parler de l’avenir. Deuxième épisode avec Daniel Yule.

Deuxième épisode de notre mini-série consacrée à la présence des slalomeurs valaisans au tournoi de golf caritatif Sport Talents Charity Day à Crans-Montana. Ci-dessous l’interview de Daniel Yule.
On sait que vous aimez le golf. Expliquez-nous d’abord la raison de votre présence dans ce tournoi ?
La motivation principale de cette journée c’était de passer un moment et de réunir des fonds pour la relève du sport valaisan. On peut soutenir les jeunes et c’est très important. Et mon amour pour le golf a commencé par cet évènement (nldr : Sport Talents Charity Day). Je ne sais pas depuis quand exactement mais c’est un évènement qui tombe très bien entre la fin de l’hiver et le début de l’été. En plus c’est un sport très social et on passe de bons moments avec des amis.
Outre les aspects sociaux, qu’est-ce qui vous plait dans ce sport ?
Le golf c’est quand même un sport de tordu (rires). J’aime bien l’aspect technique et cette envie de vouloir faire mieux. Ce sont des éléments qu’on retrouve dans le ski. Il y a ce plaisir d’avoir fait un joli coup et quand on rate le suivant on se remet en question. Il faut aimer se faire mal pour jouer au golf.
En ski il y a la vitesse et la technique. En golf il y a la distance et la précision. Quelle est votre spécialité ?
(Rires)… Malheureusement ou heureusement, comme je ne gagne pas ma croute avec ça, ce n’est ni l’un ni l’autre. Ça dépend des jours.
« Au sein de l’équipe nous en avons tiré les enseignements pour que je puisse revenir sur le devant de la scène. » Daniel Yule
Revenons donc à votre sport, le ski alpin. Quel regard portez-vous sur la saison écoulée ?
Pour moi c’était une saison assez compliquée avec beaucoup de frustration. J’espère que c’est une saison qui me permettra de revenir encore meilleur à l’avenir. Au sein de l’équipe nous en avons tiré les enseignements pour que je puisse revenir sur le devant de la scène.
Avec un peu de recul, est-ce que vous avez identifié ce qui n’allait pas ?
Oui ! Après, je n’ai pas forcément envie de m’épancher là-dessus. Pour moi c’est la saison passée. Elle est derrière. Je veux regarder vers l’avant. J’aborde la saison prochaine avec confiance et un état d’esprit positif.
Justement cet état d’esprit s’est vu lors de vos derniers entraînements ?
C’est vrai. J’ai retrouvé de belles sensations près de la maison à Champex lors des toutes dernières journées sur les skis. J’ai retrouvé le plaisir et ça m’a fait beaucoup de bien.
« Je veux profiter d’être chez moi à La Fouly pour me ressourcer. » Daniel Yule
Avec ces sensations est-ce que vous étiez de nouveau impatient de repartir en course ?
Non. Franchement après l’hiver passé j’étais aussi très content de mettre les skis de côté et de déconnecter. Maintenant que la préparation pour la saison prochaine est lancée, je m’en réjouis.
Qu’est-ce qui sera au menu de cette préparation ? Du golf on l’imagine ?
Du golf oui. Beaucoup de condition physique. J’espère que le beau temps va rester car je veux aussi profiter d’être chez moi à La Fouly pour me ressourcer.
En ce qui concerne la condition physique est-ce qu’il y a des points sur lesquels vous allez insister ?
Pas plus que ça. Je crois que ces dernières années j’ai comblé mes lacunes physiques. On peut toujours devenir meilleur mais maintenant il s’agit d’arriver en forme au début de l’hiver.
« On pourra bien s’entraîner ici en Valais sans avoir besoin d’aller dans l’hémisphère sud. » Daniel Yule
Votre première course est de nouveau prévue mi-décembre. Est-ce que ce n’est pas trop long ?
Oui mais cette année nous avons déjà pu avoir une préparation normale. L’année dernière nous avions rangé les skis en mars alors que cet hiver nous avons pu skier jusqu’à fin avril. Donc la préparation aura une durée standard.
Ce qui est sûr, c’est que le Valais restera votre terrain de jeu principal avant le retour à la compétition…
Tout à fait. On va beaucoup s’entraîner sur les glaciers. C’est aussi l’un des avantages d’avoir une saison qui commence plus tard. Nous aurons déjà des conditions hivernales en Valais ou dans les Grisons. On pourra bien s’entraîner ici sans avoir besoin d’aller dans l’hémisphère sud.
L’entraîneur de l’équipe de Suisse de slalom a accepté de commenter la saison 20/21 de Daniel Yule. « On a analysé ce qui n’allait pas. Le problème ne venait pas forcément de lui mais plutôt du matériel. Je pense qu’il va bien repartir. Lors des derniers entraînements il a montré de très belles choses ce qui lui a permis de finir ses derniers jours de ski avec le sourire. » Tout heureux de constater les progrès de son protégé, Matteo Joris estime que l’hiver passé, même s’il fut moins réussi, va servir à Daniel Yule. « Tout l’hiver on a pu voir qu’il était un peu énervé parce qu’il n’aime pas perdre, il n’aime pas être deuxième. Mais c’est bien, il a beaucoup appris de cette saison. »
